Le logement est le premier poste de dépense de consommation finale des ménages dans les 27 pays de l’Union européenne (UE). En 2021, la part de la dépense liée au logement dans la consommation finale effective des ménages diminue dans la majorité des pays de l’UE et s’établit à 23,7 % en moyenne (figure 1). Cette part augmente au Portugal, en Estonie et en Slovaquie et reste stable en Belgique, en Irlande et en Lituanie. Elle est la plus élevée en Slovaquie (31,6 %) puis en Tchéquie, Finlande et Italie (près de 26 %) ; la plus faible est à Malte (15,7 %) et en Croatie (17,9 %). La France se situe à un niveau légèrement supérieur à la moyenne européenne (24,0 %), proche de l’Irlande, du Danemark, de l’Autriche et de l’Allemagne.

Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 et les restrictions de déplacement, les dépenses liées aux transports, qui comprennent l’achat et l’utilisation de véhicules personnels ainsi que les services de transport, rebondissent en 2021. Le transport représente 9,3 % de la consommation finale effective des ménages européens. En Lituanie (12,8 %) ou en Slovénie (13,4 %), la part des dépenses liées au transport est presque le triple de celle de la Slovaquie (4,4 %).

L’alimentation représente 11,0 % de la consommation finale effective des ménages dans l’UE. La part des dépenses liées à l’alimentation est très disparate au sein de l’UE et reflète les écarts de niveaux de vie entre les pays. Ainsi, l’alimentation pèse nettement plus dans les États entrés plus récemment dans l’UE, comme la Roumanie (21,8 %) ou la Lituanie (17,2 %).

La dépense consacrée à la culture, aux loisirs et aux communications représente 8,0 % de la consommation finale effective des ménages dans l’UE en 2021 et 7,5 % en France. Cette proportion est la plus faible au Luxembourg (5,5 %) : elle y est deux fois moindre qu’en Bulgarie (11,3 %) ou en Croatie (10,7 %).

Dans l’UE, la part des dépenses effectuées dans les hôtels, cafés et restaurants, qui inclut celle des ménages étrangers sur le territoire national, a augmenté en 2021 (5,1 %, après 4,6 % en 2020 et 6,6 % en 2019). Cette hausse peut s’expliquer par un rebond de fréquentation, après les fermetures d’établissements et les restrictions à l’entrée et au départ de nombreux pays lors de la crise sanitaire en 2020. Elle est plus forte dans les pays plus touristiques du sud de l’Europe. Elle est la plus élevée à Chypre (13,2 %), ainsi qu’en Croatie et en Grèce (11,5 %). En France, cette proportion est inférieure à la moyenne européenne (4,5 %).

En 2021, la collectivité (administrations publiques, organisations caritatives, clubs sportifs, etc.) finance 23,4 % de la consommation finale effective des ménages de l’UE, soit la même proportion qu’en 2020. Il s’agit de dépenses principalement liées à l’éducation, à la santé ou au logement (remboursements de Sécurité sociale ou allocations logement par exemple) et, dans une moindre mesure, à la culture.

En 2021, 27,7 % des habitants de l’UE ne peuvent pas s’offrir une semaine de vacances annuelles loin du domicile en raison de leur situation financière (figure 2). Près de la moitié de la population en Grèce (48,6 %) se trouve dans cette situation, et plus encore en Roumanie (60,0 %). En Suède, cela concerne moins d’un habitant sur dix. En Roumanie et en Grèce, plus de huit personnes sur dix vivant sous le seuil de pauvreté ne peuvent pas s’offrir une semaine de vacances par an loin de leur domicile. En France, 49,9 % des personnes en situation de pauvreté ne peuvent faire face à une telle dépense, soit 2,4 fois plus que dans l’ensemble de la population (21,2%).