Les entreprises en France Édition 2023

Cet ouvrage offre une vue structurelle complète de notre système productif.

L’année 2021 est analysée dans une vue d’ensemble qui rend compte de la diversité des situations des entreprises, en se fondant sur la définition de l’entreprise au sens économique. Cette synthèse revient aussi sur la reprise d’activité à la suite de la crise sanitaire et sur l‘évolution de l’appareil productif sur moyenne période depuis 2014. L’ouvrage comprend deux dossiers. Le premier étudie l’impact de la hausse des prix de l’énergie en 2022 sur l’activité des entreprises et leur consommation d’énergie. Le second analyse, de manière structurelle, l’effet du diplôme sur la productivité des entreprises.

L’ouvrage rassemble enfin vingt-quatre fiches thématiques, onze fiches sectorielles et quatre fiches européennes présentant les chiffres de référence sur les entreprises.

Insee Références
Paru le :Paru le06/12/2023
Louis Le Clainche (Insee)
Les entreprises en France- Décembre 2023
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Sommaire

L’appareil productif français en 2021

Louis Le Clainche (Insee)

En 2021, l’appareil productif rassemble 4,5 millions d’entreprises dans les secteurs marchands non agricoles et non financiers. Un tiers du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée totale est généré par moins de 300 entreprises. Le nombre de créations d’entreprises est historiquement haut, à l’inverse du nombre de défaillances, à son plus bas niveau historique. Dans le contexte de sortie de la crise sanitaire liée à la Covid‑19, le chiffre d’affaires augmente nettement en 2021, de 13,2 % en euros courants. La hausse du chiffre d’affaires est d’autant plus prononcée que les entreprises sont de grande taille. Dans l’hébergement‑restauration, les services aux particuliers ainsi que dans les transports et l’entreposage, secteurs les plus affectés par les mesures de restriction, plus de la moitié des entreprises enregistrent une baisse de chiffre d’affaires entre 2019 et 2021.

La situation financière des entreprises, mesurée à travers quelques ratios, est meilleure en 2021 qu’en 2019. La rentabilité financière est en hausse, en particulier dans les grandes entreprises. La trésorerie nette augmente pour près des deux tiers des entreprises, notamment dans le secteur de l’hébergement‑restauration, très probablement en lien avec les aides reçues de l’État pour faire face à la crise de la Covid‑19.

Sur la période 2014‑2021, l’investissement en actif corporel des entreprises organisées en groupes de sociétés augmente principalement par l’achat ou l’intégration de nouvelles unités légales au sein de leur contour, notamment chez les multinationales. La structure de l’investissement, un peu modifiée au cours de l’année 2020, retrouve celle de la période d’avant‑crise.

Insee Références

Paru le :06/12/2023

En 2021, les secteurs marchands non agricoles et non financiers comptent près de 4,5 millions d’entreprises en France

En 2021, en France, les et rassemblent près de 4,5 millions d’. Le tissu productif compte près de 4,4 millions d’ dites et environ 119 700 entreprises organisées en . Ces entreprises sont composées de plusieurs sociétés (une ou plusieurs filiales ainsi qu’une tête de groupe) et regroupent en moyenne 3,7 unités légales par groupe.

Moins de 300 entreprises concentrent un tiers du chiffre d’affaires, de la valeur ajoutée et de l’excédent brut d’exploitation

En 2021, le système productif apparaît toujours aussi concentré. Les 294  génèrent à elles seules un tiers du , de l', et de la (figure 1). Elles emploient 28 % des salariés en France, et représentent 39 % de l'. 96 % de ces GE correspondent à la partie française de dont 28 % sous contrôle étranger. Les GE sont à l’origine de plus de la moitié des exportations, et plus de la moitié d’entre elles appartiennent aux secteurs de l’ et du .

Figure 1 - Chiffres clés caractérisant la structure de l'appareil productif français en 2021

Figure 1 - Chiffres clés caractérisant la structure de l'appareil productif français en 2021 - Lecture : En 2021, les 4 497 800 entreprises ont généré au total un chiffre d'affaires de 4 341,1 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires des microentreprises en représente 14,0 %.
Caractéristiques Nombre d'entreprises Nombres d'unités légales Chiffre d'affaires Chiffre d'affaires à l'export Valeur ajoutée Excédent brut d'exploitation Investissement Passif Effectif salarié
(en milliers) (en milliards d'euros) (en milliers d'ETP)
Ensemble 4 497,8 4 800,9 4 341,1 789,6 1 296,2 386,4 261,7 9 690,8 14 776,0
(en milliers) (en %)
Catégorie d'entreprises
Microentreprises (MIC) 4 332,4 4 398,7 14,0 2,3 18,9 24,6 20,4 12,8 17,5
PME (hors MIC) 158,6 304,6 22,3 11,5 23,1 18,5 17,0 13,9 29,0
ETI 6,6 69,5 29,4 31,8 25,2 23,4 23,8 25,9 25,2
Grandes entreprises 0,3 28,1 34,3 54,4 32,8 33,5 38,8 47,4 28,3
Secteur d'activité
Industrie 274,2 324,8 28,9 60,8 25,0 25,6 26,3 31,3 22,0
Construction 530,3 578,9 8,3 1,1 8,8 6,1 5,3 6,1 10,6
Commerce 714,6 777,4 34,2 19,0 19,3 18,5 10,8 13,5 19,7
Transports et entreposage 181,8 192,8 5,3 7,6 7,3 8,3 10,9 5,7 8,2
Hébergement-restauration 276,9 300,5 1,9 0,2 2,3 2,5 3,9 2,4 5,1
Information-communication 168,9 181,3 5,2 4,3 8,1 8,0 8,0 7,5 5,9
Immobilier 263,3 282,0 2,1 0,1 3,6 6,4 16,5 8,5 1,8
Services aux entreprises 831,3 876,7 8,4 5,3 15,0 11,0 11,6 11,4 18,3
Services aux particuliers 418,5 426,3 1,1 0,3 1,5 1,5 1,7 1,0 2,0
Hors champ 838,0 860,2 4,6 1,3 9,0 12,2 5,0 12,7 6,4
Total /// /// 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • ETP : équivalent temps plein ; PME : petite et moyenne entreprise ; ETI : entreprise de taille intermédiaire.
  • Lecture : En 2021, les 4 497 800 entreprises ont généré au total un chiffre d'affaires de 4 341,1 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires des microentreprises en représente 14,0 %.
  • Champ : France, entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane 2021.

Les regroupent 6 600 entreprises, représentant 29 % du chiffre d’affaires et le quart de la valeur ajoutée totale générée, comme de l’emploi salarié. À l’instar des GE, elles ont une forte activité à l’international et contribuent à près d’un tiers de l’ensemble des exportations du système productif. Plus de la moitié des ETI correspondent à la partie française de firmes multinationales, dont un peu plus de 4 sur 10, soit près du quart des ETI, sous contrôle étranger. C’est dans les firmes multinationales industrielles que l’essentiel des exports transitent via des filiales spécialisées du commerce de gros. Tout comme les GE, l’activité principale de plus de la moitié des ETI se situe dans les secteurs de l’industrie et du commerce.

Les , au nombre de 158 600 en 2021, emploient 29 % des salariés en France, représentent 23 % de la valeur ajoutée et ont un poids plus faible dans l’EBE et l’investissement (respectivement 18 % et 17 %). Elles appartiennent pour 42 % d’entre elles à des (composés uniquement d’unités légales françaises) de deux ou trois sociétés. À l’inverse des entreprises multinationales de plus grande taille, ces PME de groupes franco‑français sont, comme les PME indépendantes, principalement présentes dans des  : c’est le cas des deux tiers d’entre elles. Elles opèrent dans des secteurs en contact direct avec les ménages, tels que le commerce, les , ainsi que dans des tels que l’hébergement‑restauration, l’immobilier et les services aux particuliers.

Enfin, les 4 332 400  constituent la très grande majorité (96 %) de l’ensemble des entreprises implantées en France en 2021. Au regard de leur nombre, leur poids dans la valeur ajoutée et dans les effectifs salariés est faible (respectivement 19 % et 18 %), mais elles assurent des fonctions essentielles dans la vie économique locale (artisans, commerces de proximité, services à la personne et aux entreprises, etc.). Elles sont très dispersées sur le territoire national. Seulement 3 % d’entre elles exportent : en effet, elles desservent davantage des marchés locaux de proximité et sont peu tournées vers l’étranger, l’accès aux marchés internationaux générant en outre des besoins de trésorerie dont la très grande majorité ne dispose pas [Bacheré, 2018].

Les créations d’entreprises en essor, les défaillances en déclin

En 2021, 1 017 milliers d’entreprises (au sens de l’unité légale) ont été créées dans les secteurs marchands non agricoles et non financiers, soit 16,3 % de plus qu’en 2020, atteignant ainsi un nouveau record (figure 2a), [Hofstetter, 2021]. Les créations sont soutenues par les sous le régime du , ainsi que par les .

Dans le même temps, et dans les mêmes secteurs d’activité, le nombre de défaillances d’entreprises, c’est‑à‑dire des procédures collectives donnant lieu au dépôt d’une déclaration de cessation de paiement à l’exclusion de toute autre forme d’arrêt d’activité, a été historiquement bas : d’après les statistiques de la Banque de France, 25 900 défaillances ont été enregistrées en 2021, soit moins qu’en 2020 (‑12,3 %) et surtout environ deux fois moins qu’en moyenne sur la période 2014‑2019 (figure 2b). Toutefois, les dispositifs de soutien mis en place par l’État en 2020 et en 2021 lors de la crise sanitaire et le plan de sortie de crise ont ralenti le rythme des défaillances. La plus forte diminution est observée dans le secteur de l’hébergement‑restauration, où le nombre de défaillances baisse de 38,0 % entre 2020 et 2021. La baisse est également importante dans les services aux particuliers (‑18,6 %), l’industrie (‑13,4 %), le commerce (‑13,2 %), l’immobilier (‑8,8 %), l’information‑communication (‑6,5 %), et les transports et entreposage (‑4,4 %), la baisse la plus faible étant dans la (‑2,0 %).

Figure 2a - Nombre de créations d'entreprises sur la période 2014-2021

Figure 2a - Nombre de créations d'entreprises sur la période 2014-2021 - Lecture : En 2021, 1 016 688 entreprises ont été créées.
Année Créations d'entreprises
2014 565 462
2015 546 281
2016 584 935
2017 637 512
2018 728 119
2019 839 530
2020 874 403
2021 1 016 688
  • Note : Les créations d'entreprises sont ici mesurées par les créations d'unités légales.
  • Lecture : En 2021, 1 016 688 entreprises ont été créées.
  • Champ : France, entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Système d'information sur la démographie d'entreprises (SIDE).

Figure 2a - Nombre de créations d'entreprises sur la période 2014-2021

  • Note : Les créations d'entreprises sont ici mesurées par les créations d'unités légales.
  • Lecture : En 2021, 1 016 688 entreprises ont été créées.
  • Champ : France, entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Système d'information sur la démographie d'entreprises (SIDE).

Une hausse du chiffre d’affaires en 2021, dépassant son niveau de 2019

L’année 2021, encore affectée par la crise sanitaire de Covid-19 (périodes de couvre‑feux, périodes de fermeture obligatoire de certains commerces de proximité, notamment dans le secteur de la restauration), se caractérise néanmoins globalement par un regain de l’activité économique : le chiffre d’affaires en euros courants progresse nettement (+13,2 % entre 2020 et 2021), dans un contexte d’inflation encore limitée (figure 3a). Après une année 2020 marquée par une mise à l’arrêt de l’économie générant un choc d’offre et donc une baisse du chiffre d’affaires d’une ampleur historique (‑8,7 % entre 2019 et 2020), le chiffre d’affaires en 2021 retrouve et dépasse son niveau d’avant‑crise (+3,3 % en euros courants entre 2019 et 2021). Cette augmentation entre 2020 et 2021 bénéficie à l’ensemble des secteurs d’activités, avec la plus forte hausse de 15,6 % dans le secteur de la construction, plus modérée dans le commerce et les services marchands (+11,3 %).

Ce regain d’activité concerne toutes les , et il est d’autant plus marqué que les entreprises sont de grande taille [Ouvrir dans un nouvel ongletGonzalez, Rieu‑Foucault, 2022]. Ainsi, entre 2020 et 2021, le chiffre d’affaires total augmente de 14,1 % dans les GE et de 14,9 % dans les ETI, contre +11,3 % dans les PME. Le chiffre d’affaires a dépassé en valeur son niveau d’avant‑crise pour chaque catégorie d’entreprises (figure 3b).

Figure 3a - Évolution du chiffre d'affaires agrégé selon le secteur d'activité

indice base 100 en 2014
Figure 3a - Évolution du chiffre d'affaires agrégé selon le secteur d'activité (indice base 100 en 2014) - Lecture : Le chiffre d'affaires des entreprises du commerce augmente de 20,2 % entre 2014 et 2021.
Secteur d'activité 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Industrie 100,0 106,3 104,2 112,4 115,7 117,1 102,2 117,5
Construction 100,0 99,3 100,6 104,5 111,3 118,5 109,0 126,0
Commerce 100,0 100,2 102,2 104,4 109,4 112,8 108,0 120,2
Transports et entreposage 100,0 105,8 108,2 118,2 124,8 123,9 113,5 130,6
Services marchands 100,0 108,0 112,3 112,2 114,1 124,8 113,5 126,4
Ensemble 100,0 104,0 104,9 109,6 113,7 117,5 107,3 121,4
  • Lecture : Le chiffre d'affaires des entreprises du commerce augmente de 20,2 % entre 2014 et 2021.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

Figure 3a - Évolution du chiffre d'affaires agrégé selon le secteur d'activité

  • Lecture : Le chiffre d'affaires des entreprises du commerce augmente de 20,2 % entre 2014 et 2021.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

Avec la réouverture des marchés nationaux et le dynamisme retrouvé du commerce mondial, le chiffre d’affaires à l’export des entreprises augmente de 18,1 % entre 2020 et 2021. Cette progression est portée par les GE, dont le chiffre d’affaires à l’export (+22,5 %) retrouve et dépasse celui de 2019. Après la forte baisse en 2020, le chiffre d’affaires à l’export des GE renoue en 2021 avec la croissance, qui s’était élevée à 39,3 % entre 2014 et 2019.

Hausse du chiffre d’affaires entre 2019 et 2021 pour plus d’une entreprise sur deux

Malgré la baisse d’activité générale liée à la crise, en particulier en 2020, le chiffre d’affaires de plus d’une entreprise sur deux a augmenté entre 2019 et 2021, et plus d’une sur quatre a même connu une progression supérieure à 25 %. Pour un quart des entreprises, il a en revanche diminué d’au moins 21,0 % entre 2019 et 2021 (figure 4).

Figure 4 - Distribution de l'évolution du chiffre d'affaires entre 2019 et 2021

en %
Figure 4 - Distribution de l'évolution du chiffre d'affaires entre 2019 et 2021 (en %) - Lecture : Entre 2019 et 2021, la moitié des PME voit leur chiffre d'affaires augmenter d'au moins 8,2 %.
Caractéristiques Évolution du chiffre d'affaires entre 2019 et 2021
Premier quartile Médiane Troisième quartile
Catégorie d'entreprises
Microentreprises (MIC) -23,3 0,7 25,1
PME (hors MIC) -6,3 8,2 26,2
ETI -3,1 8,0 23,7
Grandes entreprises -5,8 4,1 15,5
Secteur d'activité
Industrie -11,2 4,1 23,2
Construction -11,5 9,1 36,1
Commerce -12,3 6,2 26,8
Transports et entreposage -30,5 -1,5 21,4
Hébergement-restauration -48,3 -25,1 0,0
Information-communication -25,0 3,4 39,3
Immobilier -12,7 1,3 17,9
Services aux entreprises -23,9 1,3 30,9
Services aux particuliers -27,2 -6,7 10,4
Ensemble -21,0 1,7 25,3
  • Lecture : Entre 2019 et 2021, la moitié des PME voit leur chiffre d'affaires augmenter d'au moins 8,2 %.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

La situation varie notamment avec la taille des entreprises. Entre 2019 et 2021, la progression du chiffre d’affaires, c’est‑à‑dire telle que la moitié des entreprises connaît une progression supérieure et la moitié une progression inférieure, est de 0,7 % pour les microentreprises, mais de 8,2 % pour les PME, 8,0 % pour les ETI et 4,1 % pour les GE. Les PME (hors microentreprises) et les ETI sont plus nombreuses à connaître une augmentation d’au moins 10 % de leur chiffre d’affaires que les microentreprises et les GE. A contrario, un quart des microentreprises subissent une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 23,3 %.

La situation est également hétérogène selon les secteurs d’activité. Plus de la moitié des entreprises de chaque secteur connaît une évolution positive de son chiffre d’affaires entre 2019 et 2021, hormis dans les secteurs qui ont été les plus exposés à la crise sanitaire comme ceux des transports (évolution médiane de ‑1,5 %), des services aux particuliers (‑6,7 %) ou de l’hébergement‑restauration (‑25,1 %). Dans ce dernier secteur, la baisse d’activité de 2020 n’est absolument pas résorbée en 2021, avec trois entreprises sur quatre enregistrant une diminution de leur chiffre d’affaires entre 2019 et 2021.

À caractéristiques comparables, une baisse de chiffre d’affaires entre 2019 et 2021 plus élevée dans le secteur de l’hébergement‑restauration

Le secteur d’activité est le facteur qui influe le plus sur le risque pour une entreprise de connaître une baisse de son chiffre d’affaires entre 2019 et 2021 (méthodes). À autres caractéristiques comparables, l’appartenance au secteur de l’hébergement‑restauration augmente de 39,6 points la probabilité pour une entreprise d’avoir un chiffre d’affaires en baisse par rapport à une entreprise du secteur du commerce (figure 5). Toujours comparée à cette dernière, une entreprise du secteur des services aux particuliers a également une probabilité de 25,0 points plus forte de voir son activité baisser entre 2019 et 2021. Une entreprise du secteur de l’immobilier ou de la construction, secteurs dont l’activité a été moins affectée par la crise sanitaire en 2020, a en revanche, à autres caractéristiques comparables, une probabilité plus faible de 2,8 points (respectivement 1,1 point). Les entreprises ont pu bénéficier d’aides ciblées pendant la crise sanitaire. Celles qui ont eu recours à un report d’impôts et de cotisations sociales ont, à caractéristiques comparables, une probabilité plus forte que les autres (+8,5 points) d’avoir subi une baisse d’activité entre 2019 et 2021, au contraire de celles qui ont demandé à bénéficier d’un prêt garanti par l’État (PGE, ‑1,9 point).

Figure 5 - Effets marginaux des caractéristiques des entreprises sur la probabilité que leur chiffre d’affaires ait baissé entre 2019 et 2021

Figure 5 - Effets marginaux des caractéristiques des entreprises sur la probabilité que leur chiffre d’affaires ait baissé entre 2019 et 2021 - Lecture : À autres facteurs du modèle pris en compte, la probabilité que le chiffre d'affaire diminue entre 2019 et 2021 est 4,6 points plus forte pour une entreprise multinationale que pour une unité légale indépendante.
Variables Effet marginal
(en points de %)
Catégorie d'entreprises
Microentreprise (MIC) (Réf.)
PME (hors MIC) -5,2
ETI-Grande entreprise -8,2
Secteur d'activité
Industrie 4,5
Construction -1,1
Commerce (Réf.)
Transports et entreposage 9,2
Hébergement-restauration 39,6
Information-communication 6,7
Immobilier -2,8
Services aux entreprises 7,4
Services aux particuliers 25,0
Type de contrôle
Entreprise franco-française -1,1
Unité légale indépendante (Réf.)
Multinationale 4,6
Aides de l'État
Aucune aide (Réf.)
Fonds de solidarité 1,4
Prêt garanti par l'État -1,9
Reports de charges et de cotisations 8,5
L'entreprise exporte 2,7
L'entreprise est composée de plus de 50 % de cadres -0,8
L'entreprise est intensive en actifs incorporels 1 -0,6
  • 1. La part d'immobilisations incorporelles est supérieur à 20 %.
  • Note : Tous les effets sont significatifs au seuil de 1 %.
  • Lecture : À autres facteurs du modèle pris en compte, la probabilité que le chiffre d'affaire diminue entre 2019 et 2021 est 4,6 points plus forte pour une entreprise multinationale que pour une unité légale indépendante.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

Figure 5 - Effets marginaux des caractéristiques des entreprises sur la probabilité que leur chiffre d’affaires ait baissé entre 2019 et 2021

  • 1. La part d'immobilisations incorporelles est supérieur à 20 %.
  • Note : Tous les effets sont significatifs au seuil de 1 %.
  • Lecture : À autres facteurs du modèle pris en compte, la probabilité que le chiffre d'affaire diminue entre 2019 et 2021 est 4,6 points plus forte pour une entreprise multinationale que pour une unité légale indépendante.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

À autres caractéristiques comparables, le risque de perte de chiffre d’affaires entre 2019 et 2021 est moindre pour les GE et les ETI

À autres caractéristiques comparables, plus une entreprise est grande, plus la probabilité que son chiffre d’affaires entre 2019 et 2021 ait baissé est faible. En revanche, toutes choses égales par ailleurs, le risque de baisse d’activité augmente lorsque l’entreprise est exportatrice et il est plus élevé pour une multinationale par rapport à une entreprise franco‑française, car elle est plus dépendante du commerce mondial. Le risque de baisse d’activité est un peu réduit pour les entreprises intensives en actifs incorporels, ou en travail  : la présence forte d’actifs intangibles et de cadres pourrait avoir favorisé l’adaptation aux nouvelles contraintes imposées par cette crise (travail en distanciel, développement des outils numériques rendant opérationnel le commerce et les services en ligne, ou de leur capacité d’innovation dans les [Boudrot, 2022]).

Le bilan financier de 2021 s’améliore par rapport à celui de 2019

La situation financière des entreprises, mesurée à travers quelques ratios, est meilleure en 2021 qu’en 2019. La est en hausse (+2,2 points). Elle atteint 8,3 % dans les ETI et 11,2 % dans les GE, son plus haut niveau depuis 2014, et s’accompagne de niveaux de distribution de dividendes aux actionnaires en 2021 supérieurs à ceux de la période 2014‑2019.

Le ratio de liquidité restreinte inférieur à un, les fonds propres négatifs ou un taux d’endettement financier supérieur à 200 % sont des indicateurs financiers de mauvaise santé d’une entreprise. La part d’entreprises ayant un taux d’endettement supérieur à 200 % en 2021 est légèrement plus élevée que celle de 2019 (10,2 % contre 9,1 %). En revanche, la part d’entreprises concernés par les deux autres indicateurs diminue. Elle passe de 36,6 % en 2019 à 31,2 % pour le ratio de liquidité restreinte inférieur à un, ce qui s’explique par une hausse des créances et de la trésorerie des entreprises. De fait, près des deux tiers (64,4 %) des entreprises ont une trésorerie nette qui a augmenté entre 2019 et 2021 (figure 6). Cette part est sensiblement plus élevée dans les secteurs de l’hébergement‑restauration (80,8 %), des services aux particuliers (76,0 %) et plus généralement dans les secteurs les plus en difficultés face à la crise de la Covid‑19 (67,2 %), et pourrait être liée aux aides reçues de l’État [Ouvrir dans un nouvel ongletEpaulard et al., 2021]. Hormis pour les MIC, cette part dépasse les 70 % dans toutes les autres catégories d’entreprises.

Figure 6 - Bilan financier des entreprises

part d'entreprises, en %
Figure 6 - Bilan financier des entreprises (part d'entreprises, en %) - Lecture : Entre 2019 et 2021, 68,8 % des entreprises du commerce connaissent une hausse de leur trésorerie nette.
Caractéristiques Trésorerie nette en hausse entre 2019 et 2021 Ratio de liquidité restreinte inférieur à un en 2021 Fonds propres négatifs en 2021 Taux d'endettement financier supérieur à 200 % en 2021
Catégorie d'entreprises
Microentreprises (MIC) 63,3 32,7 20,0 10,1
PME (hors MIC) 74,6 15,4 6,1 11,5
ETI 72,0 15,2 2,6 10,5
Grandes entreprises 70,5 18,9 1,6 6,7
Secteur d'activité
Industrie 65,7 32,1 14,8 13,0
Construction 59,7 22,4 14,7 8,6
Commerce 68,8 38,7 16,3 11,0
Transports et entreposage 65,3 25,6 15,5 10,7
Hébergement-restauration 80,8 41,1 21,5 14,7
Information-communication 59,5 20,5 17,4 4,9
Immobilier 52,6 39,8 28,0 13,2
Services aux entreprises 58,4 22,3 19,5 7,1
Services aux particuliers 76,0 41,0 24,2 10,9
Secteurs S1-S1bis-S21 67,2 34,9 20,8 10,6
Secteurs non S1-S1bis-S21 61,5 27,2 16,5 9,8
Ensemble 64,4 31,2 18,7 10,2
  • 1. Tous les secteurs ont été affectés par les confinements successifs en 2020-2021. De mars à juillet 2020, le fonds de solidarité a bénéficié aux entreprises de tous les secteurs ayant accusé une baisse d'au moins 50 % de leur chiffre d’affaires, sous un certain nombre de conditions, notamment en matière d’effectifs. À partir de septembre 2020, le gouvernement a décidé de concentrer cette aide sur les secteurs les plus touchés par la crise en les répartissant en trois catégories ou « secteurs S1-S1bis-S2 », selon le décret n° 2020-371 du 30 mars 2020 :
    – les entreprises du secteur 1 (S1) correspondent aux secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du transport aérien et de l’événementiel qui ont été affectés par les conséquences économiques et financières de l’épidémie de Covid-19, en raison notamment de la dépendance de leur activité à l’accueil du public ;
    – les entreprises du secteur 1 bis (S1bis) correspondent aux secteurs dont l’activité dépend directement, en amont ou en aval, de celles du secteur 1 et qui ont subi une très forte baisse de leur chiffre d’affaires ;
    – quant aux entreprises des secteurs 2 (S2), il s'agit des entreprises n’appartenant pas aux secteurs S1 et S1bis, impliquant l’accueil du public et dont l’activité a été interrompue du fait de l’épidémie de Covid-19, à l’exclusion des fermetures volontaires. S’y retrouvent un grand nombre d’entreprise ayant, un moment, été qualifiées de « commerces non essentiels ».
  • Note : La trésorerie nette se mesure en jours de chiffre d'affaires.
  • Lecture : Entre 2019 et 2021, 68,8 % des entreprises du commerce connaissent une hausse de leur trésorerie nette.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

Un investissement également en hausse

L’investissement brut des entreprises en actifs corporels (hors apport) augmente et dépasse en valeur son niveau de 2019. La relative bonne santé financière des entreprises liée à la reprise économique mondiale de l’année 2021, l’ouverture vers de nouveaux marchés, ainsi que des taux d’intérêt encore relativement faibles, permettent aux entreprises de continuer à investir.

L’augmentation des investissements peut se faire à la fois par . Parmi les grandes entreprises qui ont été actives de 2014 à 2021 et qui sont organisées en groupes de sociétés, l’augmentation des investissements se fait premièrement par croissance externe. En utilisant la croissance externe pour créer de nouvelles filiales, les entreprises peuvent diversifier leurs activités en accédant à de nouvelles compétences et à de nouveaux marchés. Cela signifie que ces entreprises ont pu créer ou acheter de nouvelles sociétés qui, à leur tour, investissent davantage que celles qui font déjà partie de l’entreprise depuis deux années consécutives. Les firmes multinationales sous contrôle français (respectivement étranger) ont vu leur investissement augmenter sur leur périmètre élargi de 47,9 % (respectivement 46,3 %) entre 2014 et 2021, davantage que pour les , pour lesquelles l’augmentation a été de 27,1 % (figure 7).

Figure 7 - Évolution de l'investissement en actifs corporels par croissance interne ou externe des entreprises organisées en groupes de sociétés

indice base 100 en 2014
Figure 7 - Évolution de l'investissement en actifs corporels par croissance interne ou externe des entreprises organisées en groupes de sociétés (indice base 100 en 2014) - Lecture : L'investissement en actifs corporels évolue de 23,8 % dans les multinationales sous contrôle français par croissance interne entre 2014 et 2021.
Groupes de sociétés 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
a - Ensemble des entreprises organisées en groupes de sociétés (croissance externe) 100,0 110,0 115,3 119,1 121,9 133,0 123,9 144,2
b - Ensemble des entreprises organisées en groupes de sociétés (croissance interne) 100,0 103,0 110,0 112,5 115,5 124,2 111,9 124,1
c - Multinationales sous contrôle français (croissance externe) 100,0 112,7 115,5 117,4 119,7 133,7 125,9 147,9
d - Multinationales sous contrôle français (croissance interne) 100,0 103,1 109,8 110,6 112,8 124,6 112,6 123,8
e - Multinationales sous contrôle étranger (croissance externe) 100,0 104,2 117,4 121,8 128,3 132,6 119,8 146,3
f - Multinationales sous contrôle étranger (croissance interne) 100,0 104,9 112,1 115,7 121,0 124,4 110,0 134,9
g - Entreprises franco-françaises (croissance externe) 100,0 105,1 112,3 123,3 124,2 130,7 120,2 127,1
h - Entreprises franco-françaises (croissance interne) 100,0 101,0 108,4 117,1 120,9 122,4 110,7 114,6
  • Note : Investissement brut en actifs corporels (hors apport).
  • Lecture : L'investissement en actifs corporels évolue de 23,8 % dans les multinationales sous contrôle français par croissance interne entre 2014 et 2021.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

Figure 7 - Évolution de l'investissement en actifs corporels par croissance interne ou externe des entreprises organisées en groupes de sociétés

  • Note : Investissement brut en actifs corporels (hors apport).
  • Lecture : L'investissement en actifs corporels évolue de 23,8 % dans les multinationales sous contrôle français par croissance interne entre 2014 et 2021.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

L’augmentation des investissements est également observée lorsque l’entreprise se développe à l’intérieur de son périmètre, par croissance interne. Cela leur permet également de mieux se positionner face à leurs concurrents potentiels et de stimuler l’emploi [Le Goff, 2021]. Entre 2020 et 2021, la croissance interne a été plus forte pour les multinationales sous contrôle étranger (+22,6 %) que pour celles sous contrôle français (+9,9 %).

L’investissement conserve en 2021 la même structure que pendant la période 2014‑2019 (figure 8). En 2021, les entreprises investissent principalement (à 33,1 %) dans les installations techniques, le matériel et l’outillage. Viennent ensuite les actifs de la construction et d’autres actifs corporels (incluant le matériel informatique).

Figure 8 - Structure de l'investissement par catégorie d'entreprises et type d'actif, sur la période 2014-2019, en 2020 et en 2021

Figure 8 - Structure de l'investissement par catégorie d'entreprises et type d'actif, sur la période 2014-2019, en 2020 et en 2021 - Lecture : Le poids de l'actif matériel de transport dans l'investissement total de l'ensemble des entreprises est de 10,5 % sur la période 2014-2019, puis de 22,4 % en 2020, enfin de 9,8 % en 2021.
Type d'actif Terrains Constructions Installations techniques, matériel et outillage industriels Installations générales, agencements, aménagements divers Matériel de transport Autres actifs corporels (dont le matériel informatique)
Microentreprises (MIC) 2014/2019 5,1 27,4 19,5 15,0 15,8 17,2
2020 5,2 26,6 18,0 13,7 15,7 20,9
2021 6,2 28,9 17,6 13,1 15,6 18,6
PME (hors MIC) 2014/2019 4,8 31,8 26,1 11,2 12,1 14,0
2020 5,2 29,2 26,1 11,5 12,0 16,0
2021 4,3 30,7 24,9 11,7 12,8 15,6
ETI 2014/2019 5,4 34,6 30,8 6,1 8,8 14,4
2020 6,5 31,4 31,6 6,0 8,7 15,7
2021 7,0 34,8 29,0 5,4 8,3 15,5
Grandes entreprises 2014/2019 2,8 28,4 39,6 3,9 9,9 15,4
2020 4,1 23,1 25,8 2,6 30,3 14,0
2021 3,9 26,6 42,4 5,2 8,3 13,6
Ensemble 2014/2019 4,1 30,8 32,8 6,8 10,5 15,1
2020 4,9 25,8 26,4 5,3 22,4 15,2
2021 5,1 29,8 33,1 7,1 9,8 15,0
  • Note : Investissement brut en actifs corporels (hors apport).
  • Lecture : Le poids de l'actif matériel de transport dans l'investissement total de l'ensemble des entreprises est de 10,5 % sur la période 2014-2019, puis de 22,4 % en 2020, enfin de 9,8 % en 2021.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

Figure 8 - Structure de l'investissement par catégorie d'entreprises et type d'actif, sur la période 2014-2019, en 2020 et en 2021

  • Note : Investissement brut en actifs corporels (hors apport).
  • Lecture : Le poids de l'actif matériel de transport dans l'investissement total de l'ensemble des entreprises est de 10,5 % sur la période 2014-2019, puis de 22,4 % en 2020, enfin de 9,8 % en 2021.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi, Flores.

Méthode ‑ Quelles caractéristiques des entreprises expliquent la baisse de leur chiffre d’affaires entre 2019 et 2021 ?

Au‑delà de la description statistique de l’évolution du chiffre d’affaires des entreprises selon leur catégorie d’entreprises ou leur secteur d’activité, un modèle du type logit (régression logistique) [Afsa, 2016] permet de quantifier l’influence respective de différentes caractéristiques des entreprises (notamment leur secteur ou leur taille) sur leur probabilité de subir une baisse d’activité entre 2019 et 2021.

Soit πi la probabilité pour l’entreprise i de subir une baisse de son chiffre d’affaires entre 2019 et 2021 (variable binaire), Xi le vecteur des caractéristiques pouvant influer sur cette probabilité et β le vecteur des paramètres à estimer, le modèle peut s’écrire comme suit :

L’estimation de ce modèle sur la base des entreprises présentes dans le panel entre 2019 et 2021 permet de calculer l’effet marginal de chaque caractéristique présente dans le modèle. Celui‑ci correspond à l’évolution (en points de pourcentage) du risque de subir une forte perte d’activité lorsque cette caractéristique est vérifiée, par rapport à une modalité de référence fixée. Les résultats de ces effets marginaux sont présentés en figure 5.

Sources et champ

Cette vue d’ensemble repose sur les données Ésane du millésime 2021 et, pour les évolutions sur la période 2014–2021, sur les données d’un panel d’entreprises construit à partir de diverses sources statistiques :

  • Ésane ;
  • Lifi : Liaisons financières. Ce fichier recense l’ensemble des liens de détention entre sociétés implantées en France ;
  • Flores : Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié. Il constitue une mise en forme de la « base Tous salariés » permettant des analyses territoriales fines de l’emploi au niveau « établissement ». Ces données d’emploi ne sont disponibles qu’à compter de 2016 ;
  • Données douanières annuelles ;
  • Ofats : Enquête européenne sur l’activité des filiales étrangères des groupes français permettant d’ajouter des informations complémentaires de certains groupes français.

L’entreprise considérée ici est très proche du concept défini par la loi de modernisation de l’économie de 2008 : chaque entreprise correspond soit à une unité légale indépendante (société n’appartenant pas à un groupe), soit à un groupe de sociétés. L’existence d’éventuelles divisions opérationnelles distinctes au sein des groupes n’est pas prise en compte, contrairement à ce qui est fait dans le reste de l’ouvrage (profilage des grandes unités dans Ésane), et aucune neutralisation des flux intra–groupe n’est effectuée pour les (chiffre d’affaires, trésorerie, dettes financières, etc.).

En outre, le panel couvre un champ d’entreprises limité aux unités pour lesquelles les données comptables sont renseignées, fiables et cohérentes dans le temps, condition sine qua non pour effectuer des analyses fines sur des données individuelles. Ainsi, ne figurent pas dans le panel :

  • les unités légales relevant de la catégorie juridique « entreprise individuelle (EI) » ;
  • les unités légales indépendantes non assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS) ;
  • les microgroupes (groupes de sociétés classés dans la catégorie « Microentreprises ») ;
  • les entreprises relevant des secteurs d’activité suivants : activités agricoles, activités financières/d’assurance et activités principalement non marchandes (santé, éducation, action sociale, associations, etc.).

Sont ainsi exclues un grand nombre de petites unités, dont l‘ensemble cumulé représente toutefois un faible poids économique. Pour l’année 2021, le panel couvre ainsi seulement 28 % des unités légales recensées dans Ésane, mais in fine 82 % de la valeur ajoutée et 80 % de l’emploi salarié mesurés dans Ésane 2021, ce qui lui confère une bonne représentativité macroéconomique. De plus, la structure sectorielle du panel est proche de celle observée dans Ésane 2021. Enfin, les évolutions des grands agrégats économiques calculées à partir du panel sont proches de celles mesurées en chaînant les fichiers d’Ésane de différents millésimes.

Définitions

Tous les secteurs ont été impactés par les confinements successifs en 2020–2021. De mars à juillet 2020, le fonds de solidarité a bénéficié aux entreprises de tous les secteurs ayant accusé une baisse d’au moins 50 % de leur chiffre d’affaires, sous un certain nombre de conditions, notamment en matière d’effectifs. À partir de septembre, le gouvernement a décidé de concentrer cette aide sur les secteurs les plus touchés par la crise en les répartissant en trois catégories ou « secteurs S1–S1bis–S2 », selon le décret n° 2020–371 du 30 mars 2020 :

  • les entreprises du secteur 1 (S1) correspondent aux secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du transport aérien et de l’événementiel qui ont été affectés par les conséquences économiques et financières de l’épidémie de Covid–19, en raison notamment de la dépendance de leur activité à l’accueil du public ;
  • les entreprises du secteur 1 bis (S1bis) correspondent aux secteurs dont l’activité dépend directement, en amont ou en aval, de celles du secteur 1 et qui ont subi une très forte baisse de leur chiffre d’affaires ;
  • quant aux entreprises des secteurs 2 (S2), il s’agit des entreprises n’appartenant pas aux secteurs S1 et S1bis, impliquant l’accueil du public et dont l’activité a été interrompue du fait de l’épidémie de Covid–19, à l’exclusion des fermetures volontaires. S’y retrouve un grand nombre d’entreprises ayant, un moment, été qualifiées de « commerces non essentiels ».

Les secteurs marchands non agricoles et non financiers comprennent les activités de la nomenclature d’activités française (NAF rév. 2) couvertes par le dispositif d’élaboration des statistiques annuelles d’entreprises (Ésane) : l’agriculture (uniquement les exploitations forestières, sous-classe 02.20Z) ; l’industrie ; la construction ; le commerce-réparation d’automobiles et de motocycles ; les transports et entreposage ; l’hébergement et restauration ; l’information et communication ; les activités financières et d’assurance (uniquement les activités auxiliaires de services financiers et d’assurance (division 66) et les holdings (sous-classe 64.20Z)) ; les activités immobilières ; les activités spécialisées, scientifiques et techniques ; les activités de services administratifs et de soutien ; l’enseignement (uniquement la partie marchande) ; la santé humaine et l’action sociale (uniquement la partie marchande) ; les associations (uniquement la partie marchande).

Le secteur tertiaire se définit par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire). Il se compose :

  • du tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • du tertiaire principalement non marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n° 2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique. Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan. Sont ainsi distinguées :

  • les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
  • parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
  • les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
  • les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.

Le chiffre d'affaires représente le montant des affaires (hors taxes) réalisées par une unité statistique (entreprise, unité légale) avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle normale et courante.

Il correspond à la somme des ventes de marchandises, de produits fabriqués, des prestations de services et des produits des activités annexes.

Le commerce regroupe les unités statistiques (entreprises, unités légales ou établissements) dont l'activité principale consiste à revendre des marchandises achetées à des tiers, sans les transformer. Cette activité peut comporter accessoirement des activités de production. L'activité des intermédiaires du commerce qui mettent en rapport les acheteurs et les vendeurs (ou bien exécutent des opérations commerciales pour le compte d'un tiers), sans être propriétaires des produits concernés, fait partie du commerce. Dans la nomenclature d'activité française (NAF rév. 2), les activités commerciales sont décrites dans les trois secteurs suivants : commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (45), commerce de gros à l’exception des automobiles et des motocycles (46) et commerce de détail à l’exception des automobiles et des motocycles  (47) [voir annexe Nomenclature d’activités françaises]. L’artisanat commercial (charcuterie, boulangerie-pâtisserie) est comptabilisé dans l’industrie, car son activité de fabrication l’emporte sur celle de revente en l’état de marchandises, même si les secteurs concernés sont proches par certains aspects du commerce de détail alimentaire spécialisé (vente directe à des consommateurs dans les magasins, etc.).

Un groupe franco‑français est un groupe de sociétés dont la tête de groupe (société contrôlant les autres sans être elle‑même contrôlée) est une société française et dont toutes les sociétés sont implantées en France.

L'activité de construction est essentiellement une activité de mise en œuvre ou d'installation sur le chantier du client. Elle concerne aussi bien les travaux neufs que la rénovation, la réparation ou la maintenance. Elle comprend les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans trois divisions de la NAF rév. 2 : la construction de bâtiments (41), le génie civil (42) et les travaux de construction spécialisés (43). À un niveau plus fin, la construction de bâtiments se subdivise en promotion immobilière (41.1) et construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels (41.2) [voir annexe Nomenclature d’activités françaises].

Le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes ».

Concrètement, l’entreprise est :

  • soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur individuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;
  • soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés.

Le décret de 2008 définit également quatre catégories d’entreprises :

  • les petites et moyennes entreprises (PME) dont les microentreprises (MIC) ;
  • les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ;
  • les grandes entreprises (GE).

L’unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :

  • une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
  • une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.

Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.

Une unité légale indépendante est unité légale non détenue majoritairement par une autre unité légale.

Une entreprise individuelle est une entreprise qui est la propriété exclusive d’une personne physique. L’entrepreneur exerce son activité sans avoir créé de personne juridique distincte. Elle peut prendre différentes formes : commerçant, artisan, profession libérale, agriculteur.

Le régime de micro‑entrepreneur est la nouvelle dénomination pour celui d’auto‑entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Il a été mis en place par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009. Pour les entrepreneurs individuels qui en font la demande, les formalités de création d’entreprises sont allégées, et le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est simplifié. L’entrepreneur bénéficie ainsi notamment du régime fiscal de la micro‑entreprise et du régime micro‑social. Depuis le 1er janvier 2023, le régime peut s’appliquer aux entreprises dont le chiffre d’affaires pour une année civile complète n’excède pas :

  • 188 700 euros HT pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
  • 77 700 euros HT pour une activité de services.

Une entreprise est franco‑française lorsque toutes les unités légales qui la composent sont implantées en France.

Une société est une entité dotée de la personnalité juridique. Elle est créée dans un but marchand, à savoir produire des biens ou des services pour le marché, qui peut être une source de profit ou d’autres gains financiers pour son ou ses propriétaires ; elle est la propriété collective de ses actionnaires, qui ont le pouvoir de désigner les administrateurs responsables de sa direction générale. Les sociétés exercent leur activité sous de nombreuses formes juridiques. Les plus fréquentes sont :

  • la société à responsabilité limitée (SARL), groupe des associés dont la responsabilité est limitée à leur apport personnel et qui ont la possibilité de disposer de prérogatives indépendantes de leur part de capital ;
  • la société par actions simplifiées (SAS), groupe des associés dont la responsabilité est limitée à leur apport personnel et dont les pouvoirs (droits de vote, droits sur les bénéfices, etc.) sont proportionnels à la part du capital détenue ;
  • la Société anonyme (SA), où l’exercice de l’activité est séparé de la responsabilité des actionnaires ;
  • la société civile, présente notamment dans les professions libérales et l’immobilier.

L’excédent brut d’exploitation (EBE) est égal à la valeur ajoutée brute des unités productives (B.1b), moins la rémunération des salariés (D.1), les autres impôts sur la production (D.29), plus les autres subventions sur la production (D.39). Deux sources permettent de le mesurer :

  • i) Dans la source Ésane, l’excédent brut d’exploitation est le solde du compte d’exploitation, pour les sociétés. Il est égal à la valeur ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des subventions d’exploitation. Pour les entreprises individuelles, le solde du compte d’exploitation est le revenu mixte. L’excédent d’exploitation peut être calculé net, si l’on retranche la consommation de capital fixe.
  • ii) Dans la Comptabilité nationale (fiches 11.1, 11.2 et 11.3), l’excédent brut d’exploitation représente le surplus/déficit des activités de production après que le facteur travail ait été récompensé.

Une firme multinationale est une entreprise organisée en groupe ayant au moins une unité légale à l’étranger et une en France.

Un groupe est un ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et dont l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.

En première approximation, relèvent de l'industrie les activités économiques qui combinent des facteurs de production (installations, approvisionnements, travail, savoir) pour produire des biens matériels destinés au marché.
Une distinction est généralement établie entre l'industrie manufacturière et les industries d'extraction, mais le contour précis de l'industrie dans chaque opération statistique est donné par la liste des items retenus de la nomenclature économique à laquelle cette opération se réfère (NAF, NES, NA, etc.) : l'industrie comprend les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans les sections B (industries extractives), C (industrie manufacturière), D (production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné), E (production et distribution d’eau, assainissement et gestion des déchets, dépollution) de la nomenclature d’activités NAF rév. 2 [voir annexe Nomenclature d’activités françaises]. L’artisanat commercial (charcuterie, boulangerie-pâtisserie) est comptabilisé dans l’industrie, car son activité de fabrication l’emporte sur celle de revente en l’état de marchandises, même si les secteurs concernés sont proches par certains aspects du commerce de détail alimentaire spécialisé (vente directe à des consommateurs dans des magasins, etc.).

Les investissements corporels bruts hors apports correspondent à la somme des dépenses consacrées par les entreprises à l’acquisition ou à la création de moyens de production : bâtiments, terrains, ouvrages existants, matériels et outillage, matériel de transport, construction et génie civil. C’est le flux qui alimente le stock des immobilisations. Il comprend les immobilisations en cours, mais exclut les immobilisations incorporelles et financières et les équipements financés par crédit-bail.

Si l’on ordonne une distribution, la médiane est la valeur qui partage cette distribution en deux parties d’effectifs égaux.

Ainsi, pour une distribution de chiffre d’affaires, la médiane est le chiffre d’affaires au‑dessous duquel se situent 50 % des entreprises, et au‑dessus duquel se situent 50 % des entreprises.

La rentabilité économique mesure la rentabilité d'exploitation (activité) de l'entreprise indépendamment de son mode de financement. Elle se mesure en rapportant l’excédent brut d’exploitation à la somme des immobilisations brutes corporelles et incorporelles et du besoin de fonds de roulement. La somme au dénominateur est appelée « actif économique » ou « capital économique » : elle représente en effet les moyens engagés par l'entreprise dans les cycles d'exploitation et d'investissement, autrement dit ce dont l’entreprise a besoin pour tourner. Ce taux n'est pas affecté par la structure financière de l'entreprise.

La rentabilité financière mesure la capacité des capitaux investis par les actionnaires et associés (capitaux propres) à dégager un certain niveau de profit.

Selon une convention internationale fixée par l’OCDE, on qualifie de secteurs des technologies de l’information et de la communication (TIC) l’ensemble des sociétés qui assurent la fabrication, la vente ou les services des produits qui permettent de saisir, transmettre ou afficher des données ou des informations électroniques. Il comprend les groupes 26.1 à 26.4, 26.8, 46.5, 58.2, 61, 62, 63.1 et 95.1 de la NAF rév. 2 :

  • secteurs producteurs de TIC (fabrication d’ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone, etc.) ;
  • secteurs distributeurs de TIC ( commerce de gros de matériel informatique, etc.) ;
  • secteurs des services de TIC (télécommunications, services informatiques, services audiovisuels, etc.).

Par complémentarité, on peut parler de secteurs « non‑TIC » pour toutes les autres activités.

Les services marchands comprennent les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans cinq grands secteurs : l’hébergement-restauration (niveau I de la NAF rév. 2), l’information-communication (J), les activités immobilières (L), les activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien (M et N) et les autres activités de services (RS hors division 94) [voir annexe Nomenclature d’activités françaises].

Les transports et l'entreposage comprennent les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans cinq secteurs de la NAF rév. 2 : transports terrestres et transports par conduites, transports par eau, transports aériens, entreposage et services auxiliaires des transports, et activités de poste et de courrier.

i) Dans Ésane, la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.

ii) Dans la comptabilité nationale (fiches 11.1, 11.2 et 11.3), la valeur ajoutée brute est le solde du compte de production. : Elle est égale à la valeur de la production diminuée de celle des consommations intérieures.

Pour en savoir plus

Afsa C., « Le modèle Logit : Théorie et Application », Documents de travail n° M2016/01, Insee, mars 2016.

Bacheré H., « Les petites et moyennes entreprises réalisent 17 % des exportations », Insee Première n° 1692, mars 2018.

Boudrot N., « La crise sanitaire double le recours aux applications d’appels par Internet en entreprise », Insee Première n° 1905, juin 2022.

Epaulard A., Fize É., Le Calvé T., Martin P., Paris H., Parra Ramirez K., Sraer D., « Ouvrir dans un nouvel ongletLa situation financière des PME/TPE en août 2021 au vu de leurs comptes bancaires », Focus n° 065–2021, Conseil d’analyse économique, septembre 2021.

Graignon M., Mérébier A., « Ouvrir dans un nouvel ongletLa résilience des PME en 2021 : un atout pour affronter les difficultés de 2022 », Bulletin de la Banque de France n° 242-3, septembre 2022.

Gonzalez O., Rieu‑Foucault A.-M., « Ouvrir dans un nouvel ongletUne situation financière des grands groupes redressée en 2021, après le choc de la crise sanitaire », Bulletin de la Banque de France n° 243-6, décembre 2022.

Hofstetter E., « Essor des créations de sociétés et de micro‑entrepreneurs en 2021 », Insee Première n° 1892, février 2022.

Le Goff F., « Une décennie marquée par une baisse des emplois salariés sauf dans les entreprises de taille intermédiaire », Insee Analyses Centre‑Val de Loire n° 80, septembre 2021.

Incluant également la partie marchande d’activités principalement non marchandes (santé, action sociale, enseignement, etc.).

Incluant néanmoins les auxiliaires de services financiers et d’assurance et les holdings. Les entreprises agricoles et financières (établissement de crédit, assurance, etc.) sont comptabilisées dans le cadre de dispositifs statistiques spécifiques, de même que les activités non marchandes.

Dans cet article, les PME désignent les PME hors microentreprises.

Les microentreprises (MIC) au sens de la catégorie d’entreprises ne doivent pas être confondues avec les micro‑entrepreneurs (anciennement auto‑entrepreneurs), qui correspondent à un régime fiscal pour lequel les formalités comptables et fiscales sont simplifiées. Depuis 2018, ce régime s’applique aux entreprises dont le chiffre d’affaires hors taxes n’excède pas un certain seuil, en fonction de la nature de l’activité. En 2021, ce régime rassemble 1,2 million d’entreprises dans le secteur marchand non agricole non financier.

Dans toute la suite, le champ des entreprises est celui des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.

Où les cadres représentent la majorité des salariés de l’entreprise.

La croissance externe se réfère à l’intégration des nouvelles unités légales dans le périmètre de l’entreprise, ce qui implique que le périmètre de l’entreprise évolue au fil du temps. En revanche, la croissance interne se concentre sur l’évolution des seules unités légales présentes dans le périmètre entre deux années consécutives n et n+1, sans prise en compte de nouvelles acquisitions ou intégrations.

Nous faisons l’hypothèse ici que les effets de consolidation ne jouent qu’au deuxième ordre, dès lors que nous mesurons ces variables en évolution sur une courte durée (le taux de consolidation est assez stable sur la période). C’est pour cette raison que nous n’analyserons pas ici en niveau ces variables non additives ni les indicateurs les faisant intervenir. Seules les évolutions seront donc analysées.

Incluant également la partie marchande d’activités principalement non marchandes (santé, action sociale, enseignement, etc.).

Incluant néanmoins les auxiliaires de services financiers et d’assurance et les holdings. Les entreprises agricoles et financières (établissement de crédit, assurance, etc.) sont comptabilisées dans le cadre de dispositifs statistiques spécifiques, de même que les activités non marchandes.

Dans cet article, les PME désignent les PME hors microentreprises.

Les microentreprises (MIC) au sens de la catégorie d’entreprises ne doivent pas être confondues avec les micro‑entrepreneurs (anciennement auto‑entrepreneurs), qui correspondent à un régime fiscal pour lequel les formalités comptables et fiscales sont simplifiées. Depuis 2018, ce régime s’applique aux entreprises dont le chiffre d’affaires hors taxes n’excède pas un certain seuil, en fonction de la nature de l’activité. En 2021, ce régime rassemble 1,2 million d’entreprises dans le secteur marchand non agricole non financier.

Dans toute la suite, le champ des entreprises est celui des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.

Où les cadres représentent la majorité des salariés de l’entreprise.

La croissance externe se réfère à l’intégration des nouvelles unités légales dans le périmètre de l’entreprise, ce qui implique que le périmètre de l’entreprise évolue au fil du temps. En revanche, la croissance interne se concentre sur l’évolution des seules unités légales présentes dans le périmètre entre deux années consécutives n et n+1, sans prise en compte de nouvelles acquisitions ou intégrations.

Nous faisons l’hypothèse ici que les effets de consolidation ne jouent qu’au deuxième ordre, dès lors que nous mesurons ces variables en évolution sur une courte durée (le taux de consolidation est assez stable sur la période). C’est pour cette raison que nous n’analyserons pas ici en niveau ces variables non additives ni les indicateurs les faisant intervenir. Seules les évolutions seront donc analysées.