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Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Octobre 2021 · n° 140
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéAu 2e trimestre 2021, l’emploi retrouve de la vigueur en Bourgogne-Franche-Comté

En Bourgogne-Franche-Comté, comme en France, la croissance de l’emploi est significative au deuxième trimestre. Avec un confinement en avril plus léger que ceux instaurés en 2020, le secteur de l’hébergement-restauration marque un net rebond.

Les services aux ménages et le commerce sont également en hausse. L’emploi est stable dans la construction et l’industrie. L’emploi intérimaire reste orienté à la baisse.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 140
Paru le :Paru le14/10/2021

La création d’emplois s’amplifie au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre 2021, l’emploi continue sa progression en Bourgogne-Franche-Comté (+ 0,5 %). La hausse est nette avec 4 400 emplois créés ce trimestre, contre 2 300 au trimestre précédent. Cette évolution est principalement portée par le secteur privé qui gagne près de 3 900 emplois et progresse de 0,5 %. Elle est proche de celle observée sur la période précédente, + 4 200 emplois. Après une baisse importante au premier trimestre, l’emploi public rebondit légèrement (+ 500 emplois) (figure 1 et figure 2).

En France, la progression est plus marquée, + 1,1 % ce trimestre. Comme dans la région, l'emploi privé est le moteur de cette conjoncture favorable. Il progresse de 1,4 %, quand le secteur public croît de seulement 0,4 %.

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

Indice base 100 au 2ᵉ trimestre 2011
Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté (Indice base 100 au 2ᵉ trimestre 2011)
Industrie Construction Services marchands hors intérim Services non marchands Bourgogne-Franche-Comté France Hors Mayotte
T2 2011 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
T3 2011 99,6 99,6 100,1 100,0 99,8 99,9
T4 2011 99,6 99,1 100,2 100,2 100,0 100,0
T1 2012 98,9 98,3 100,3 100,1 99,7 100,0
T2 2012 98,5 97,2 100,3 99,9 99,3 100,0
T3 2012 98,1 96,5 100,2 99,9 99,0 99,8
T4 2012 97,8 95,7 100,0 99,8 98,6 99,7
T1 2013 97,0 94,3 99,5 100,2 98,5 99,7
T2 2013 96,2 94,2 99,3 100,3 98,4 99,6
T3 2013 95,8 93,6 99,3 100,5 98,7 99,8
T4 2013 95,6 92,6 99,2 100,9 98,4 100,1
T1 2014 95,3 92,2 99,0 101,0 98,3 100,1
T2 2014 94,8 91,3 99,0 101,0 98,2 100,1
T3 2014 94,3 90,2 98,7 100,8 97,7 100,0
T4 2014 93,7 89,2 98,9 100,6 97,7 100,1
T1 2015 93,0 88,4 99,0 100,9 97,6 100,1
T2 2015 92,9 87,0 99,1 101,0 97,8 100,3
T3 2015 92,7 86,1 99,2 100,8 97,6 100,4
T4 2015 92,3 85,9 99,1 100,5 97,6 100,6
T1 2016 92,1 85,5 99,2 100,4 97,5 100,8
T2 2016 91,6 85,3 99,4 100,8 97,7 101,0
T3 2016 91,1 85,3 99,8 101,0 99,0 101,3
T4 2016 90,7 85,0 99,8 100,7 97,9 101,4
T1 2017 90,2 85,2 100,3 100,9 98,4 101,8
T2 2017 90,2 85,3 100,6 100,7 98,6 102,1
T3 2017 90,0 84,8 100,8 100,6 99,0 102,4
T4 2017 90,2 84,9 101,0 100,3 99,0 102,8
T1 2018 90,1 85,0 101,3 100,2 98,9 102,9
T2 2018 90,3 85,0 101,6 99,6 98,7 102,9
T3 2018 90,1 85,1 101,9 99,3 98,5 103,1
T4 2018 90,1 85,1 102,4 99,3 98,7 103,4
T1 2019 89,9 85,7 102,4 99,2 98,8 103,8
T2 2019 89,6 85,8 102,3 99,4 98,7 104,0
T3 2019 89,4 85,9 102,2 99,2 98,6 104,2
T4 2019 89,1 86,0 102,8 99,3 98,8 104,6
T1 2020 88,7 85,7 101,6 99,1 96,5 102,6
T2 2020 87,9 85,5 99,8 98,5 95,7 101,7
T3 2020 87,4 86,3 100,9 99,3 97,2 103,4
T4 2020 86,9 86,9 100,3 99,8 97,4 103,4
T1 2021 87,1 88,8 101,0 99,5 97,6 104,0
T2 2021 87,0 88,8 102,2 99,6 98,1 105,2
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

Figure 2Évolution de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté

Données CVS en % en fin de trimestre
Évolution de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté (Données CVS en % en fin de trimestre)
Secteur Effectifs Évolution sur 3 mois Évolution sur 1 an
2021 T2 2021 T1 2021 T2 Effectifs %
Agriculture 18 200 - 1,7 + 0,8 + 960 + 5,6
Industrie 165 400 + 0,1 + 0,0 -1 570 - 0,9
Industries extract, énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 11 900 + 1,1 + 0,1 + 70 + 0,6
Industrie agro-alimentaire 26 900 + 1,5 + 0,6 + 730 + 2,8
Biens d’équipement 21 200 - 1,6 - 0,4 + 900 - 4,1
Matériels de transport 20 900 - 0,5 - 1,5 -1 110 - 5,0
Autres secteurs industriels 84 600 + 0,2 + 0,3 -360 - 0,4
Construction 52 400 + 2,2 + 0,0 + 1 990 + 3,9
Commerce 121 900 + 0,6 + 0,9 + 1 690 + 1,4
Services marchands hors intérim 237 600 + 0,8 + 1,4 + 6 780 + 2,9
Transport 52 300 + 0,4 - 0,4 + 490 + 0,9
Hébergement-restauration 32 200 - 0,8 + 9,6 + 2 930 + 10,2
Information-communication 8 600 + 2,0 + 0,8 + 290 + 3,5
Services financiers 21 300 + 0,1 + 0,3 -260 - 1,2
Services immobiliers 6 900 + 0,5 - 2,7 -310 - 4,3
Services aux entreprises 72 800 + 0,6 + 0,2 + 1 520 + 2,1
Services aux ménages 43 400 + 2,7 + 1,1 + 2 120 + 5,1
Intérim 35 200 - 0,7 - 0,9 + 9 700 + 38,0
Services non marchands 337 500 - 0,3 + 0,1 + 3 550 + 1,1
Ensemble 968 100 + 0,2 + 0,5 + 23 100 + 2,4
dont privé 729 000 + 0,6 + 0,5 + 21 100 + 3,0
dont public 239 100 - 0,8 + 0,2 + 2 000 + 0,8
  • Note : les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Le nombre d’emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

L’hébergement-restauration embauche à nouveau

L’emploi salarié dans les services marchands hors intérim est en nette progression ce trimestre. Il augmente de 1,4 %, après une hausse plus contenue au trimestre précédent, + 0,8 %. Durement touché par la crise sanitaire, le secteur de l’hébergement-restauration affiche un fort rebond avec 2 800 emplois créés ce trimestre, soit un gain de 9,6 %. Les services aux ménages sont également en hausse, + 1,1 %. À l’inverse, les emplois diminuent de 2,7 % dans les services immobiliers, soit 190 emplois en moins.

La construction, un des rares secteurs créateurs d’emploi pendant la crise sanitaire, ne progresse pas ce trimestre. La progression de l’emploi dans la construction et l’industrie est ralentie par les difficultés d’approvisionnement. Seule l’industrie agro-alimentaire affiche un bilan positif pour les créations d’emplois, + 0,6 %.

Le secteur de l’intérim, très orienté vers l’industrie dans la région, est de nouveau en recul ce trimestre. Il baisse de 0,9 %, soit 320 emplois en moins.

Le secteur des services non marchands, en baisse le trimestre précédent, se redresse légèrement (+ 0,1 %, soit 240 emplois supplémentaires).

Sur un an, l’emploi progresse mais reste inférieur à son niveau d’avant-crise

Sur un an, la Bourgogne-Franche-Comté gagne plus de 23 000 emplois, soit une hausse de 2,4 %. Tous les secteurs profitent de cette progression à l’exception de l’industrie. Elle reste déficitaire avec une perte de plus de 1 500 emplois en un an, soit - 0,9 %.

L’emploi dans la région demeure cependant 0,7 % en dessous de son niveau de fin 2019, soit 7 000 emplois de moins. L’industrie et l’intérim sont les plus impactés. Le nombre d’emploi dans ces secteurs y est encore inférieur, de respectivement 2,3 % et 9,4 % au niveau d’avant-crise.

La Saône-et-Loire et la Côte-d’Or affichent la plus forte croissance d’emplois de la région

Le dynamisme de la création d’emploi au deuxième trimestre se retrouve dans quasiment tous les départements de Bourgogne-Franche-Comté. Seul le Territoire de Belfort perd des emplois, - 220 ce trimestre. La progression est particulièrement significative en Saône-et-Loire (+ 0,8 %) et en Côte-d’Or (+ 0,6 %). Dans chacun de ces deux départements, plus de 1 200 emplois ont été créés. Les services marchands hors intérim sont le principal moteur de ce dynamisme. Ce secteur consolide aussi ses effectifs dans le Jura, avec une hausse de 2,2 %. À l’inverse, l’emploi intérimaire recule dans la majorité des départements de la région et particulièrement dans l’Yonne (- 3,4 %) et en Haute-Saône (- 3,2 %). Les services non marchands sont en repli dans le Territoire de Belfort (- 1,0 %) et dans une moindre mesure en Haute-Saône, dans la Nièvre et le Jura (figure 3).

Figure 3Évolution trimestrielle de l’emploi salarié par département et secteur

Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%)
Évolution trimestrielle de l’emploi salarié par département et secteur (Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%))
Emploi salarié Évolution sur 3 mois (2ᵉ trimestre 2021)
Ensemble % par secteur
2ᵉ trimestre 2021 Effectifs % Agriculture Construction Industrie Commerce Intérim Services marchands hors intérim Services non marchands
Côte-d’Or 216 800 + 1 260 + 0,6 - 0,8 - 0,2 - 0,1 + 1,5 + 0,5 + 1,5 + 0,0
Doubs 193 400 + 850 + 0,4 - 0,8 - 0,2 + 0,1 + 0,5 - 2,6 + 1,3 + 0,5
Jura 86 300 + 410 + 0,5 + 0,7 + 0,2 + 0,0 + 0,8 - 0,3 + 2,2 - 0,2
Nièvre 65 400 + 270 + 0,4 + 1,3 + 1,1 + 0,3 + 1,0 - 2,6 + 1,2 - 0,2
Haute-Saône 66 000 + 080 + 0,1 - 1,8 + 0,9 + 0,2 + 1,6 - 3,2 + 0,8 - 0,3
Saône-et-Loire 184 100 + 1 370 + 0,8 + 4,6 + 0,2 + 0,0 + 0,4 + 1,6 + 1,7 + 0,4
Yonne 107 500 + 350 + 0,3 - 0,4 - 0,3 + 0,0 + 1,5 - 3,4 + 0,7 + 0,3
Territoire de Belfort 48 700 - 220 - 0,4 + 8,6 - 0,7 - 1,6 - 0,1 + 3,0 + 0,6 - 1,0
Bourgogne-Franche-Comté 968 200 + 4 370 + 0,5 + 0,8 + 0,0 + 0,0 + 0,9 - 0,9 + 1,4 + 0,1
  • Note : les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

Pour comprendre

Cet Insee Flash Conjoncture emploi est publié en partenariat avec les Urssaf et la Dreets qui co-produisent avec l’Insee les estimations trimestrielles d’emploi salarié. Celles-ci sont établies par l’Insee, en appliquant au socle annuel d’emploi construit à partir du dispositif Estel les évolutions trimestrielles issues de plusieurs sources mobilisées par l'Urssaf-Caisse nationale (qui pilote au niveau national les Urssaf), la Dares (service statistique du Ministère du Travail) et l'Insee. Jusqu’au 4e trimestre 2017, les estimations trimestrielles d’emploi par région et département portaient seulement sur les salariés du secteur marchand hors agriculture et activité des particuliers employeurs. Depuis le premier trimestre 2018, le champ est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié : sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

Les données de cette publication prennent comme unité statistique le nombre d’emplois et le « privé » comprend l’agriculture et l’activité des particuliers employeurs. Les intérimaires sont comptabilisés au lieu et dans le secteur (services marchands) des agences d’intérim quels que soient le secteur et le lieu dans lequel ils effectuent leur mission. D’autres données sont disponibles en région en nombre de postes et sur un champ « privé » différent.

Enfin, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.